Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 555 ) gistrat, humain à sa manière, promet au saint vieillard sûreté et protectiou, rnais à la con– dition qu'il va prêter le serment décrété par les autorités du jour, et qu'en outre , il sous– crira à la rnol't du Roi, qu'on avoit eu la bar– barie, par le plus atroce régicide , d'envoy er à l'échafaud. Le prisonnier de J ésus-Christ répond avec la fenlleté d'u11e conscience exer– cée depnis long-teinps à la pratiqne sévère de tous ses devoirs. U rejette avec indignation les deux: fodaits qui seroie nt le prix de sa vie ; et ces paroles : Je ne .fèrai ni l'un ni l'autre, sout les dernières qui sortent de sa bouche. U11 geste du maire forme la sentence homi– cide. Les bourreaux, dont l'indigne magistrat est entouré, s'emparent de la victime, et vont la pendre à un réverbère du cours, en face de l'une des principales rues de la paroisse de Saint- Ferréol. Il étoit âgé de quatre-viugt– quatre ans, et sa mort suivit de près celle de ~on auguste souve1·ain. Marseille fut ainsi deux fois, à un court intervalle l'une de l'autre, plongée dans la consternation . Le bon curé avoit fait des dispositions testamentaires par lestp1elles il léguoit à sa famille le bien qu'il en avoit reçu , mais instituait l'œuvre de la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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