Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 552 ) Nous touchons à l'époque funeste du ser– ment prèté par les lâches disciples du Sau– veur, à la constit11tion prétendue civile du clergé. Ne faisons pas au bon pasteur de Saint– Ferréol ·l'injustice de penser qu'avec ses lu– mières et ses vertus il pût être susceptiblç d'hésitntion; non, sans doute~ il connoissoit, il goùtoit trop bien ses devoirs pour délibérer un moment. Il se refusa généreusement à une démarche criminelle, et son exemple fut suivi par tout sou clergé, à la réserve <l'un seul que le repentir ne tarda pas à ramener dans les bras de son curé. La force des circonstances l'obligeant à s'expatrier, il trouva d'abord un asile dans la ville de Nice, mais d 'où l'entrée des :François vint bientôt le bannir. Sa longévité déjà très– avancée, une infirmité qui l' obligeoit à boiter, ne lui permirent pas de s'avancer dans l'in– térieur de l'Italie; il se détermina don.c à ren– trer en France, espérant pouvoir mourir in– connu dans quelque lieu désert de sa patrie. Il fut arrêté lorsqu'il arrivait à Marseille, et conduit aussitôt à la municipalité; il parut un instant y intéresser, par son âge et ses in– fortunes, le chef de l'administration. Ce ma- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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