Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 551 ) Le produit annuel de son bénéfice étoit d'environ quinze mille livres , qui prove– noient entièrement du casuel. Rempli d'or– dre dans sa dépense, il la régloit régulière– ment à la fin de chaque année, réservoit ce qui étoit nécessaire pour sa subsistance .pendant le premier mois de l'année suivante; et tout ce qui restoit de surplus, devenoit la propriété de ses pauvres, la plus chère portion de son troupeau. M. Olive essuya en 1 786 une maladie dan– gereuse, et il n'y eut pas un seul de ses nom– breux enfans (c'est ainsi qu'il appeloit ses pa– roissiem) qui ne !lit profondément alarmé de la crainte de le perdre. Toute cette famille, si tendrement chérie, ne partageoit pas malheu– reusement la même croyance. On y comptoit des protcstans cpii, pénétrés eux-mêmes d'at– tachement et de respect pour le père commun, lui témoignèrent dans ses souffrances le plus vif intérêt. Mais la force de son tempérament Je rappela comme des portes de la mort, et lui permit de continuer son charitable ministère. Ce n'étoit pas sur la couche de la douleur que devoit succomber ce second Eléazar, destiné à une mort plus glorieuse. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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