Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 526 ) de subsistance. M. Fournier aperçnt le piége et l'évita : cc Non, :Messieurs, dit-il avec une >> sainte fermeté, ce n'est point là le motif qui >i m'a fait rentrer en France; dans le pays où » je m'étois retiré, je n'éprouvois d'autre be– JJ soin que celui de venir au secours de mes >i compatriotes , de soutenir et consoler les » uns, c;t:éclairer et de rassurer les autres, de »prêcher la foi catholique, d'administrer les » sacremens, de me rendre fidèle à ma voca– » tion, de remplir, en un mot, le ministère J> dont Dieu a daigné m'honorer J>. Le juge, confondu par cette réponse, vo11lut en faire un sujet d'inculpation contre le clergé déporté , et répliqua : " Si vous avez cru que la nécessité » de remplir votre ministère vous obligeoit de » rentrer en France, d'où vient que tous les 1i prêtres déportés n'y rentrent pas, et ne cè– » dent pas au même motif que yous? ils sont » donc infidèles à leur vocation >i? M. Tour– nier confondit de nouveau ce sophisme par celte réponse : « Dans les momens de persé– J> cution, dans ces beaux jours de l'église mi– » li tante, pour que sa gloire et son triomphe >J soient complets, il doit y avoir des prêtres )) dans les prisons, il faut qu'il y en ait sur les e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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