Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 520 ) bat qu'il avoit à soutenir. Ce genre de tour– ment lui rappelant tout ce que son auguste modèle avoit enduré dans le prétoire, il fixe les yeux sur la face adorable portant les si– gnes du plus outrageant mépris, et a la force d'entlure1· après lui de nouveaux supplices, en ne rebutant point les alimens qu'on lui of– frait, en consentant même à s'en nourrir. En– fin cette horde iuhumaine, rassasiée du plaisir impie d'insulter à Dieu et à sa religion dans la personne de son ministre, l'entraîne aux prisons <le Saint-Hippolyte, pour le réunir à l\L Huot, et les trans fé rer ensemble à Besan– çon , chef:-lieu du dép~ll' tcmcnt. Déjà trois prêtres coufcsseurs de la foi étaient renfermés dans une maison de force de cette ville, IUM. Loruoi, Bouçon et Pa– gnot. Ils avaient été arrêtés depuis plusieurs mois, dans un temps où la loi ne prononçoit pas encore la peine de mort contre les prê– tres sujets à la déportation, et surpris en France dans l'exercice du saint ministère. Ils avoient été condamnés à dix ans de fers, et commençaient ce long martyre, lorsqu'ils ap– prirent l'arrivée de MM. Tournier et Huot dans les prisons de Besançon. Ils s'empressè- 1·cnt e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=