Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 318 ) contrait, écoutait avec docilité de leur part ]es avis, les décisions ou les directions, dont il ne s'écartoit jamais. Il faisoit ainsi tous ses efforts pom· rendre ses travaux agréables au Seigneur, en les plaçant da11s l'ordre de la soumission et de la déférence aux supérieurs légitimes. A la fin de septemhre 1 795 , rentrant en France, il se rendoit, vers Jes onze heures du soir, dans une maison de la paroisse de Mor– teau. A quelque distance de ce lieu, où il av-0it dônné rendez - vous à un confrère, pour y concerter avec Jui le plan de son travail, il fut arrêté par une nombreuse cohorte qui re– cherchoit un antre prêtre qu'elle soupçonnoit caché dans cette même maison. On le con– duisit à Morteau , où, pendant plus d'un jour, il reçut, de la part d'une soldatesque furieuse, toutes les iusultes et tous les outrages que le vice peut imaginer contre la vertu, le schisme et l'hérésie contre l'Eglise, l'impiété contre Dieu. Le confesseur de Jésus-Christ supporta tout sans rnunnures, sans plaintes et sans im– patience , observant le silence sur tout ce qui ne lui étoit que personnel, prenant alors vo– lontairement ratütude humiliante d\m coupa- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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