Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 31 1 1 ) premier, et lui fendirent l'épaule; il tomba, et se releva pour embrasser son bourreau. A l'ins– tant où le père Nnirate lui crioit: cc Mon fils, >i la couronne est suspendue sur votre tète >i, on lui fendit à lui-même la tête d'un autre coup; il tomba, et parut être mort. Le père Taxy vivoit encore ; on le perça de coups de sabre et cle baïonnette; il souffr~t beaucoup avant d'expirer.On se permit les excès les plus atro– ces sur les cadavres; on les foula aux pieds, on les traîna jusqu'au premier réverbère, où on les pendit. Chose étonnante ! La garde , composée d'hommes presque tous honnêtes et chrétiens, resta immobile et dans la stupeur. La terreur avait saisi tous les citoyens. Ces meurtres abominables venoicnt de se commet– tre entre dix et onze heures du matin, le 23 juillet 1793. A midi, les :wtorités firent publier, au son de la trompette, que tous les prêtres c1ui n'a– voieut pas prêt<~ le serment, ensseut à sortir de la ville daus les vingt-quatre heures, et dans trois jours de la France; ils croyoient qu'il s'en trouveroit beaucoup de cachés, et ne se trornpoient pas. Les meurtriers s'achar– nant sur les corps des martyrs, depuis la rue e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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