Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 310 ) les p"rêtfes lès plus édairés de Ja capitale s'é– toient soumis; mais l'Esprit saint éclaira ses t;erviteurs, et les soutint jusqu'à la fin. Par uü dernier expédient semblable ·à celui du coupable gouverneur de la Judée pour les Ro– :mains, ils firent paroitrc les deux accusés sur 1e perron de l'hôtel-de·ville, en disant que ces pères n'étoient nullement coupables; qu'à la vérité ils ne vouloient pas prêter le serment, mais qu'ils étoient sous Ja sauve-garde de la -loi ; que les autorités en informeroient, et tru'en attendant on fût trapquille. J ,es cris re– doublèrent avec plus de fureur; étant rentrées ·dans la salle, 1es autorités ordonnèrent de les transférer aux prisons du palais de Justice , plus fortes et mieux gardées. On a dit qu'en donnant cet ordre, le maire porta la main au <:ou; ce qui étoit, dit-on, Je signe du supplice de la !aderne . Quoi qu'il en soit, le père Nui– rate, en entendant cet ordre, dit à son jeune confrère : (< Mon enfant, c'est fait de nous ". Le tr~j et de la commune au palais est fort court. La garde hordoit la haie; à peine eu– rent-ils fait quelques pas dans la rue qui y con– duit, que les assassins, Je sabre nu en main, se jetèrent sur le père Taxy, qui marchoit le e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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