Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 308 ) avec l'apôtre de la vérité. La vraie .et solide vertu se fait estimer de ses ennemis mêmes, et l'air de sainteté c1ui rcspiroit sur les traits du fidèle serviteur de Jésus-Christ, ses manières affables , la paix de son ame qui se retraçoit d,ans la justesse et la douceur de ses réponses, en imposi:~rent au malheureux partisan du men– songe. D'ailleurs, les prêtres aveuglés qui l'ac– co111pagnoient et qui formaient son clergé peu nombreux, n'a voient jamais pu se défen– dre d'une profonde vénération pour celui qui faisait l'honneur du cloitre. D'accord avec leur chef, ils mirent tout en œuvre pour té– moigner au père Nuirate leur embarras, leur estime, et l'appréhension où ils étaient que sun inébranlable fermeté n'accélérât sa perte et ne causât celle de son intéressa11 t ami' si jeune encore, et dont les dispositions donnaient tant d'espérance à la religion. Tout annonçait daus leurs paroles qu'ils auraient voulu les sauver s'ils l'avoient pu. Néanmoins ils eurent la lâcheté de proposer aux deux confesseurs le serment exigé parles autorités du jour, mais en leur disant de le prêter avec toutes les restric– tions mentales qu'ils pouvaient désirer } mettre, afin de contenter cette populace à la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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