Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 307 ) en jetant les yeux sur eux: cc Il faut que ces pè– n res prêtent le serment, ou qu'ils soient ren- 11 fermés n. D'après leur refus, il les fit traduire dans les prisons de la maison commune; en y entrant, ils se considérèrent comme des victi– mes dévouées à la mort, se confessèrent l'u11 à l'autre, et se préparèrent au combat pa1· les plus ferventes prières. On rapporte qu'uq jeune homme qu'on avoit saisi cette nuit, er– rant dans la ville, et qui se trouva dans les n').ê– mes prisons, les reconnut pour prêtres, en le.s voyant se confesser mutuellement; on ajoute que, craignant d'être sacrifié lui-même, il pria l'i père Nuirate de le confesser; mais, en lu~ accordant sa demande, le confesseur de J~sus-Christ l'assura qu'il n'avoit rien à craindre, et qu'eux seuls seroient imm0lés. Il avoua que ce religieux lui avoit parlé comme un ange clt~ ciel. Le matin du 25 juillet, toutes les autorit~? .s'assemblèrent à la commune; on y convo– qua l'évêque intrus, Benoît Roux, avec tout son clergé; on se flatta qu'il ébranleroit le père Nui rate , ou du moins qu'il le con fon– drnit. Quoique cet intrus ne fût pas sans mé– rite, il étoit bien _loin de pouvoirs~ mcsµrç.r e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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