Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 306 ) ne pouvoit pas abandonner le père 'l'axy, qui devoit certainement se retrnuver à l'endroit convenu. En arrivant chez lui , il vit la garde qui entourait l'île; ses parens furent consternés de son retour, prévoyant tout ce '{UÎ le mena– çait. Le père Taxy le rejoignit, selon sa parole; et tous deux se concertèrent avec le père Jenso– lem, leur confrère, qui logeoit auprès d'eux. Il fit interroger les chefs de la troupe, et ceux– ci répondirent qu'ils ignoroient absolument l'objet de leur mission. Les paisibles confes– seurs de la foi se livraient a un confiant repos, 'lorsque, vers minuit, des cris effroyables les ré-. veillèrent; on mcuaçoit d'abattre les portes: il fallut ouvrir. On cacha le père Nuirate sous un tas de sarment. Le pè1·e Taxy fut blessé d'un coup de baïonnette, en voulant parvenir s1Jrh muraille d'un jardin; on les saisit l'un et l'autre 7 sans leur donner le temps de s'ha– ëbille1; entièrement, et on les conduisit cliez le maire de la ville. Le secrétaire perpétuel de l'académie de lHarseille, l'ancien ami du père Nuirate, le voyant inébranlable dans sa foi, lui avoit dit en le rencont•rant : ((Voire résis– n tance :rn Rerment vouac:ot'.ltera la vie11. Il ;;\it, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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