Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 5o5 ) pour avoir la consolation de célébrer le~ saints mystères; et le père Taxy fut, daus la même in. teution, à celle de son oncle, dans le quartier Saint-Louis. Us se promirent, en se séparant, de se réunir le lendemain dimanche, jom de la Madeleine, à l'entrée de la nuit. Ces deux jours furent des jom·s de sang et d'horreurs dans Marseille. Jusqu'à cette époque, on n'y avoit point encore attenté onverlcrnent à la vie de personne; mais, pendant ces deux jours, le club sacrifia à sa foreur plusienrs Iaïq ues c1u'on disoit chefs du parti royaliste. Les impies ne per<loient pas de vue les prêtres, et surtout le père Nuirate. Un bataillon de la garde mar"' ,seilloise fut commandé pour entourer le lieu voisin de la maison où il habitoit, à la plaine Saint-Michel, près le couvent dès minimes.' Il n'est pas d'instances que les habitans de la campagne où il étoit depuis la veille, ne lui fissent pour l'engager à s'arrêter chez eux. Le dimanche au soir, avec des rnénagernens pleins d'attention et d'affabilité , le juste éluda toutes ces sollicitations; il avoit prié un de ses jeunes confrères de venir l'y chercher, et celui-ci étant arrivé, il fut impossible de le décider à _-;}arrêter plus long 7 temps, alléguant qu'i,l I. 20 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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