Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 7 ) :même temps qu'il lui témoignoit la soumissfoni d'un fils; il eût donné sa vie pour adoucir ses peines, et pour répandre des consolations .Sul" ses souffrances :. de là cette tristesse profonde que son éloignement et son exil laissoient dans le fon<l de son ame; et il ne pouvoit la, calmer un peu que par l'espérance de voir un jour le bon pi;isteur rendu à son siége' et à son troupeau. Obligé de passer par Rouane~ en fuyant de la ville de Senez, il ressentit un frémissement d'horreur à son arrivée dans ce village, où son vénérable évêque avoit été si indignement outragé et arrêté comme un mal– faiteur public : après huit heures de marche à travers les montagnes, il ne put consentir à prendre du repos, considérant ces lieux comme maudits du ciel, et coupables d'un grand at– tentat contre le juste persécuté. Que de larmes, de gémissemens, de sou– pîrs lui coûtoit la nouvelle de la défection d'un prêtre du diocèse! mais surtout de quelle consternation ne fut - il point frappé, lors– qu'il apprit l'apostasie de M. Blanc, sccontl <lirectenr du séminaire ! Cet ecclésiasticp1e, qn] " dès son enfance, avoit reçu de sa part les preuves les plus sensibles d'une bonté rcmr.li <.t e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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