Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 5o5 ) occupent, de leurs riches mobiliers, et des tré– sors que les aristocrates ont enfouis dan.> l'in– térieur impénétrable de leur clôture». C'est ainsi que raisonnoient les ennemis mortels de la foi, dans les comités secrets du clnb de Mar– seille. Au commencement de septembre 1792, on rendoit des décrets, et on se liv~·oit à mille excès dans la capitale. Au mois de juillet sui– vant, quelques amis du père Nuirate le préve– naient des dangers Îmmînens quil'entouroîent, et J'exhortoient à s'émigrer. D'autres, moins ins– truits et plus confians~ le rassuroient; mais lui, tranquille sur son sort, s'abaudonna11t tout entier à la Provi.dence divine, ne dési– roit que de consommer glorieusement le mi– nistère dont le Seigneur l'avoit honoré; il sem– bloit que sa main puissante le conduisoit au martyre, et qu'une lumière céleste lui avoit foit connoître que sa mort étoit résolue, de– puis pfos d'un mois, dans le club. Quoi qu'il pût faire, tous ses pasétoientcomptés. Un des émissaires du club habitoit la maison en face de la sienne. Autrefois bon citoyen, et l'ad– mirateur de l'homme de Dieu, mais devenu ensuite ardent patriote, il ne pouvait plus le supporter. Sa taute et sa cousine, qui demeu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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