Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 301 ) branler. Un ami de sa mère, riche et sans hé– ritier, lui offrit de l'associer à sa fortune, et de l'en rendre maître après son décès; mais rien ue fut capable de lui faire porter un regard jaloux sur les dons de la fortune. Dès son en– trée dans le cloître, il s'attacha au père Nui– rate, qui le forma aux vertus de son état; ses lumières et sa bonté lui furent d'un grand se– cours dans la pénible carrière des études, et dans tout ce qu'il eut à souffrir pour plier son humeur libre et enjouée à la modestie et au renoncement religieux. Depuis son élévation au sacerdoce, il travailloit dans le saint mi– nistère, et annonçoit des talens dist~ngués pour la prédication, lorsque l'incendie de la révolution l'obligea de se cacher. Il étoit placé à Lisle, dans le comtat Venaissin; mais) en ayant été hanni, il retourna dans sa patrie, et préfëra la société de son saint maître à celle de sa famille et de son frère, afin de conser– ver mieux l'esprit de sa vocation. Ils en pratiquoient encore à peu près tous les exercices connue dans un monastère, mal· gré la surveillance cruelle que le club exer– çoit. Ils se prêtoient à tons les besoins des fidèles, administroient les malades, d'après l'in· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=