Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 500 ) tultivé, un caractère liant et ouvert, des ma- 11ieres affables, une noble et brillante phJsio– nomie. Recherché dans la société, le confiant jeune homme n'y avoit pas impunément vécu: son goût séduisant pour le théâtre lui faisoit aimer la poésie avec passion. Il avoit perdu fo1·t jeune les auteurs de ses jours;·mais, heu– reusement pour lui', M. Eimin, prêtre du Sacré– Cœur, son cousin germain, et que Messeigneurs de Belloy et de Cicé avoient fait leur grand vi· caire, prit soiu de son enfance et de son édnca– tion. Il étoit au moment d'en perdre les fruits, et de s'engager dans le monde, lorsque, touché d'une grâce puissante, il fit une retraite dans la solitude de sainte Margucritè, dirigée par les prêtres du Sacré-Cœur. Là, connoissant les dangers qui l'environnoie11t, il résolut de les évi– ter, et de se consacrer à Dieu. La dévotion qu'il co11servoit depuis ses premières années ~1 saint F raHçois de Paule, l'espoir de travailler au salut des ames, ainsi qu'an sien propre, le décidè– rent pour l'ordre des minimes; il y fit profes– sion à l\farseille, le .2 I février 1786. Sa voca– tion parut d'autant moins équivoque, que sa famille, et surtout un frère unique que le ciel Jui avoit laissé, n'oublioient rien pour l'é-- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=