Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( .296 ) tout, le travail du saint ministère. Son humi– lité, et son zèle pour le soutien de son ordre, qu'il aimoit passionnément, l'engagèrent sou– vent à remplacer les professeurs qui man– quoient, et lui firent soutenir jusqu'à la sup– pression, la fonction pénible de maître des no– vices; il employait tontes sortes de moyens ponr les élever dans la perfection des vertus <le leur état, dont il se montroit lui-même un modèle accompli. Plus le père N uirate avançoit clans sa sainte carrière, plus il faisoil briller en sa personne une rare modestie, une douce gravité, la plu~ austère mortiÎtcation. De l'abord le plus aima– ble, d'une franchise et d'une simplicité digne de son saint fondateur, d'une bonté, d'une charité inépuisable, d'un attachement extrême à la pauvreté évangélique, il alla jusqu'à se priver des choses les plus nécessaires : aussi falloit-il deviner ses besoins; et que l'un de ses disciples prît soin d'y pourvoir, tant il s'oubliait lui-même; mais il n'oubliait pas ainsi les autres, toujours prêt à employer son cré– dit et ses recommandations pour une multitude de bonnes œuvres en faveur desquelles on ve– noit journellement l'intéresser. Son penchant e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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