Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 6 ) de ses entrailles, Ja religion du Christ, ]es bien._ fait s de la foi pour les hommes, les outrages inouis des hommes envers la foi:, ce saint vieillard n'avoit pas, ne nourrissoit ·pas d'au– tre pensée; telle étoit l'étendue de sa douleur, qu'il ne prenoit, ·pour ainsi dire, ni aliment ni .repos. Souvent il répétoit: cc Moi, plutôt >J mourir que de jurer! Que je m'cstimerois il heureux , si je pouvois donner ma vie pour >J la défense de la foi iJ ! C'étoit en versant des larmes amères, c1ue, prosterné devant son di– vi 11 l\J aître, 'il ne cessoit de 1 ui demander la force de professer jusqu'à la mort la religion cà:tholique, apostoliqne et romaine. Il ai– m oit à réciter le Symbole, pour s'animer à persévérer dans l'amour et dans la pratique des vùités du salut. S'il prenoit quelqnes heures de sommeil, il en avoit auparavant consacré un grand nombre à méditer et à gé– mir aux pieds du crucifix, sur les malheurs de l'Eglise. L'arrestation et l'incarcération de son évê– que, au commencement de nos fatales dissen– tions, furent, pour le cœur de l'abbé Ray– nard, un coup accablant : il aimoit le vénéra– ble pontife avec la tendresse d'un père,. en e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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