Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( ~g3 ) fois en qualité de provincial; parmi un grand nombre de sujets dont le mérite lui était très– connu, il choisit le père N uirate, et le fit, à son insu, proposer, à la première élection , comme son successeur. L'élection fut unanime; mais il lui fallait, à l';îge de trente-six ans, gouverner uue grande et nombreuse province~ dans des circonstan– ces très-épineuses, et au moment où l'orage le plus violent menaçait en France l'état reli– gieux. Son saisissement, ses larmes en ::.'en– tendant nommer, confirmèrent l'idée que l'on avoit de sa solide vertu; et l'on n'écouta point ses représentations. Ceux de ses confrères qui lui étoicnt le moins dévoués, lui ont toujours rendu cette justice, que la crainte d'un éclat au dehors, en~ le signalant davantage par un refus obstiné, l'avait plutôt décidé à courber ses épaules sous ce fardeau, que les vives ins– tances du chapitre. L'amour constant de son état, la plus exacte régularité aux vertus qui lui sont propres, l'amour de la paix, de la re– traite, une douce et aimable cordialité, de continuelles et solides études; voilà le plan. sur lequel il régla sa conduite. Il trouva parmi ses inférieurs beaucoup <l':mcicns religieux. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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