Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 285 ) (Ïaigreur lui avoient paru plus propres que tout autre moyen pour les détourner de leur projet. L'interrogatoire étant fini, le président, après être allé anx voix, vouloit prononcer la sentence. Il hésitoit; les larmes mêmes cou– loient de ses yeux. c1 Rassurez -vous, prési– '' dent >>, lui dit alors le confesseur de Jésus.,– Christ, qui s'apercevoit du tronble qu'éprou– voit le magistrat, cc je connoissois la loi avant J> de rentrer en France; elle me condamne à '' mort:vous en êtes l'organe; n'hésitez plus (1)J>. Ici la personne qui recueilloit l'interrogatoi– re, ne pouvant plus y tenir, s'échappe de l'as– semblée, le cœur oppressé de la plus vive dou– leur. Sa sortie subite nous a fait perdre un pré– cieux discours que prononça la sainte victime, après son jugement. Onyremarquoit, entre au– tres, la phrase suivante : cc Chacun doit mourir n à son poste, le soldat pour son roi, le prêtre >J pour son Dieu i1. Comme il descendoit de l'audience et retournait en prison,le confesseur ( 1) Le jeune apôtre fut, dans cet instant, égaré par son zèle : il ne devoit pas, même par une seule parole, pa· roître encourager ses juges au plus lâche, au plus in– ju~te homicidi:. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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