Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 283 ) ligion ne vous pressait - elle pas de respecter et de suivFe les lois? - Non, quand elles sont. contraires aux lois établies de Dieu même. - Faute d'avoir prêté le serment, vous n'étiez pas fonctionnaire public; comment avez-vous osé en remplir les fonctions ?-Je les ai rem– plies le plus secrètement possible.-Durnoins, c'étoit rernpiir des fonctions publiques en se– cret? - Qu'importe! l'objet de mon ministère étoit l'union, la paix et la pratique des vertus chrétiennes, je ne pouvois troubler l'ordre pu– blic >i. R***> l'accusateur public> interpellant ici le prévenu. 11 Vous étiez sans doute dans les :rpontagnes , vous et les prêtres de votre es– pèce, pour encourager les gens du pays au sou– lèvement qui y a eu lien »? Le prévenu. cc Non, j'en étois fort éloigné». LP président continue. 11 Où étiez-vous alors ·1-.Je ne puis vous satis– faire sur cette question, par la crainte de com– promettre quelqu'un. - Vous me direz, du rt1oins, à peu près? - Je crains également de compromettre le canton. - Dites-nous, du moins, à quelle distance vous étiez de Besan– ço.n l - A quatre ou cinq lieues. - Et du foyer de la contre-révolution l - Je ne le con– nais pas. - C'étoit à Flangebouche, à Vou-. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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