Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 275 ) tendre piété; un d'entre eux, son intime ami depuis la première enfance, et revêtu du sa– cerdoce de Jésus-Christ, assure que, dès l'au– rore de sa vie, il avoit remarqué dans sa per– sonne un attrait particulier pour la prière ; que cet aimable enfant s'y livroit avec une fer– veur qu'on ne se ]assoit point d'admirer; qu'il semblait même y être comme en extase, et y recevoir de très-grandes faveurs : on ne con– noît pas de détails sur cet intéressant article, l'excellent jeune homme s'étant toujours mon– tré extrêmement attentif à ne parler jamais de lui-même; il eût voulu dérober la connais– sance des rares talens qu'il possédoit, surtout pour les belles - lettres et pour l'éloquence; mais ces avantages flatteurs et souvent dange– reux au premier âge de la vie, furent cons– tatés par les premiers prix qu'il remporta dans le cours de ses humanités : plusieurs· fois, il fut couronné des mains de son premier pas– teur_, Mgr. de Durfort, archevêque de Besan– çon; ce pontife ne pouvoit se défendre d'une secrète prédilection pour son jeune diocésain, qui la méritoit toujours davantage, et autant par les qualités de son cœur que par celles de son esprit. De bien bonne heure il fit écla- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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