Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( ~67 ) constitutionnels qui habitoient la ville de Ro– dez, avoient été attirés par une curiosité, je dirois voloutiers fêroce, dans la salle du tribu... nal; 011 prétend qu'ils avoieut à leur tête l'é.. vêque intrus du département. A l'instant où là sentence homicide fut prononcée, ils battirent des mains pour applaudir à l'arrêt d'iniquité. " Dieu soit héni, dit alors la victime; que sa » saÎ;lte voiouté soit faite! Donnez-moi quel– » ques momeus, pour me p1·éparer à co1i1pà– » roîtrc an jugement de Dieu 1r. Ce peu de mots qui furent prononcés avec la constance d'on apôtre et le calme d' un prédestiné, portèrent lâ fureur des révolutionnaires au dernier degré de frénésie; ils s'élançent sm M . Durand c;omme des hètes sauvages, l'accahlent <l'outra– ges, le jettent par terre, le meurh'issent dé coups, ensanglantent ses joues à· force de souf. flets. Le disciple d'un Dieu rn'ourant sur la croix, supporte tous ces mau x sans se livrer au moindre murmure. Quelques heures après il est conduit à l'échafaud. Les membres du dergé c;:onstitutionnel se 1·endirent sur la place de L'exécution, et battirent encore des mains à: l'instant où tomba la tête du confesseur deJ€– ~-Christ. Il faut le déclarer à la honte de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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