Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 2('Ï2) amis de pardonner à ses persécuteurs et aux auteurs d~ sa 11101·t : il ne cesse de presse1· sur ce poiut importa11t, et veut absolument .olJte– nir l'assurauce du pardon qu'il sollicite pour c.eux -là qui tle ses ennemis sout devenus à ses ye·ux autant d'ami s sincères; il recommande lt tous lt•s êtres qui 1 ui sont unis par les liens du saug m1 de l'amitié, de se cousoler <le la doulet1r que sa mort va leur donner. Il leur pr\;senie la considérai ion du précieux avantage de mo11rir pm1r Jésus -Christ. <c Tôt ou tard, " J,cur dit cet excellent parent, il eût fall11 ». 11011s séparer; mais si la manière violente qui » va krmi11er ma carrière, a quelque chose »d'horrible prn1r vous, sougcz qu<J c'est Dieu » qui me l'a choisie, et qu'elle est peut-être JJ· pour moi la seule voie d'arriver à lui; oc– >1 cupez-vous moins à me regretter, qn'à le »· prier de me faire miséricorde n. Les vœux dLJ cortl'esseur de Jésns-Christ alloient être cou– ronnés; il ne soupirait qu'après l'instant qni le rnettroit en posHession de son bonheur; il se plaignoit amournusement à Dieu, devant les témoins de son es~èce d'agonie, de la lenteur que les hommes apportaient à le satisfaire ; le genre de son supplice, si affreux aux yeux e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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