Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

{ 2-60 ) ,1·éservoit à son serviteur une fin pl us éclatante et pl us glorieuse. Conduit d~ahor<l dans les pri– sons de Sablé, bientôt il comparut devant le tribunal qui devoit le juger, et obtint de ses juges quelques heures pour préparer sa défense; en la rédigeant par écrit, il y mit tant de can– deur, de fermeté, de sentiment, qu'elle fit une vive impression sur les membres de ce tribu– nal sanguinaire. Pendant quelques momens on eut 1' espoir <'lue l'innocent captif seroit renvoyé absous; mais la haine contre les prê– tres fidèles au cri de la conscience, l'emporta sur le respect pour Ja vertu, et sur ce que commandoient et la justice et l'humanité: leur voix fut étouffée, et l'on pr-0nonça l'arrêt ho– micide. Au même instant le condamné dé– couvre dans la foule celui qui l'avoit trahi, dénoncé et liV't'é aux bourreaux; il s'élance vers lui, l'aborde, l'embrasse avec tendresse; et, lui ·protestant solennellement qu'il lui par– donne ·de tout son cœur, il lui prûmet en même temps de prier Dieu pour lui. Reconduit en prison pour y attendre l'exé– cution de la sentence, le confesseur de Jésns– Christ ne perd pas un instant du temps si çourt qui lui l'este; il fait son testament, écrit , e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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