Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( .25o ) soit d"exhorter ses compagnons d'infortune à persévérer dans la foi, et ~i la confesser jusqu'à la mort, s'il étoit nécessaire. Cette innocente et généreuse audace tourmentoit les gar<les témoins de ces exhortations pathétiques : ils (aisoient tout pour lui imposer silence, et n'y pouvoient réussir; aux menaces ils joignaient les coups : mais leurs indignes traitemens ne furent point capables de comprimer la sainte liberté de ses paroles. Un citoyen d'Angers, à qui M. Tessier avoit sauvé la vie, ne se mon– tra point insensible à la voix de ]a reconnais– sance : vivement ému du sort de son jeune bieufaiteur, il fit les plus grands efforts pour l'arracher au supplice, et n'épargna ni dis– cours, ni instancer., ni démarches. Tant de zèle fut infructueux; et Je digne successeur des Étienne et ùes Laurent eut comme eux le bonheur de verser son sang pour la foi, dans la fleur de sa vie : il périt sur l'échafaud, en 1793, avec l'intrépidité d'un héros chrétien; il périt sous les yeux mêmes de son propre curé, qui étoit alors caché dans nue maison peu distante du lien de son supplice. llfajorem hàc dilectionem nemo habet, ut an imam $UOrn ponat quis pro omicis suis. Joanu. xY, f. 13. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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