Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( ~49 ) tous ses confrères) le jeune Te~sier Je refusa avec un grand courage. Mais, soit une disposi– tion particulière de la divine Providence sur ses élus, soit que sa grande jeunesse, et son mé– rite, déjà sensible, fixassent sur lui tous les re– gards, il devint l'objet d'une persécution per– sonnelle : telle en fut l'activité, qu'il se vit con– traint de passer, sous un habit déguisé, dans le pays des Mauges. Après y être demeuré caché pendant quelque temps, il donna bien– tôt un nouvel essor à son zèle, et parcourut différentes paroisses livrées à des prêtres intrus, pour y procurer aux bons catholiques les secours précieux de la foi. A ces épo– ques critiques se formoit l'armée catholique et royale. Le courageux apôtre la suivit dans la plupart de ses marches; il l'accornpagnoit au Mans, où il fut et le témoin et la vic time du triste revers qu'elle y éprouYa. Fait prison– nier, et conduit à Angers avec huit cents soldats de cette armée qui partageoient son sort, tous forent 1·enferrnés dans l'égli:-c cat hé– drale, que l'on avoit alors collvertic en pr;soo. Elle devint pour le confesseur de Jésus-Christ un nouveau théàtre où sa charité magnanime moissonna .de plus beaux triomphes. Il ne ces~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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