Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 244 ) des gardes, trou \·oie ut toujours le moyen de s'introduire dans l11ôpital. Cet asile de ruiséri~ corde tlevoit bie11tôt lui être fermé, et de nou– velles souifr:..•.ices alloieut embellir son triom– phe. Ses persécuteurs cru1·ent que sa santé lui permettrait de supporter les fatigues du voya– ge. Le véuérablt! vieillard est jeté sur une char– rette, pour être traduit aux prisons de Tou– lon, et pour de là sans doute expirer sur l'é– ehafaua; mais le ciel, coutent d'avoir offett à la terre un second Job, un beau modèle de patience et de charité, voulut couronner ,son serviteur; et l'étrange voiture qui portoit sou c 0 orps mourant, devint comme le lieu de son supplice et le théàtre de sa gioire : il ne put poursuivre sa route; ses douloureuses infirmités s'accroissant à chaque instant, ses souffrances devenant toujours plus dilliciles à supporter, sans doute que ses conducteurs, par un œste <le compassion, craignirent qu'il n'expirât tout à coup. On le tira de la charrette pour le porter dans un hôpital; et ce fut là qu'au sein des pauvres malades, les bien-aimés du Seigneur, leur saint ami, leur touchant modèle, mou– rut bientôt après dans le noble exercice de la foi et de toutes les vertus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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