Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 243 ) secours consolateurs de la foi. Rien ne l'ef– frayoit, et les dangers les plus imminens no l'arrêtoient pas. Chaque jour, renouvelant <lu fond du cœur son sacrifice, chaque jour, il attendoit de pied fe1;me les satellites <lu crime; et, dans son innocent enjouement, il se per– mettoit de plaisanter sur le genre de mort que les impies lui destinoient. C'est à Grasse que ce vrai ami <le Dieu, que cet onctueux ap– pui des fidèles, avoit établi son domicile; il y fut découvert dans un jardin où le proprié– taire, fervent catholic1nc, lui procuroit une re· traite. On l'entraîna dans les pris011s; mais le.s cœurs d'ailleurs les plus impitoyables ne sont-– pas toujours inaccessibles à un mouvement de pitié si naturel à l'homme. Ils considèrent leur victime couverte d'infirmités, et lui accor· dent la faveur <l'être transférée <laus u11 hopi– tal. Bienlùt ce séjour devint le sanctuaire de la charité apostolique : le généreux malade, beaucoup plus occupé du salut des ames, que du soin de recouvrer une santé cru'il a\ oit, de désir, immolée comme sa vie même, se livra, mais avec son zèle ordinaire, au saint minis– tère, et ne cessa de donner l'assistance spiri– tuelle aux fidèles qui, malgré la surveillance e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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