Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 2~7 ) 1·ichir euco1·e dans sa bibliothèqnc, aussi consi· dérahle c1u'elle étoit hi en choisie; ami cons– taut de l'étude, il y avoit puisé avec de grands avantages; il possédoit un cabinet d'histoire naturelle qu'il moutroit à ses concitoyens et aux étrangers, avec une délicatesse pleine de complaisance. On y trouvoit beaucoup d'arti– cles intéressans sur la lithologie et la minéra– logie des Vosges et pays voisins. Il a beaucoup écrit sur Remiremont et la Lorraine, mais sans faite imprimer le fruit de ses recherches; et ses manuscrits sont déposés entre les mains de sa famille. Cet ecclésiastique a des titres bien plus précieux au souvenir et aux bénédic– tions de ses contemporains. Au berceau de la révolution, on rassembloit, dans le couvent des annonciaùes d'Épinal, qui servait de maison d'arrêt aux prêtres fidèles à la foi de leurs pères, des victimes pour le tribunal de Mire– court. L'ordre de l'arrêter fut donné le 29 avril x 795, et, le même jour, intimé vers les huit heures du matin à M. Renault. L'homme de Dieu ne fit aucune résistance : à peine avoit– il la force de proférer une seule parole, tant il se trouvait affaibli. Jeté d'abord dans une obscure prison, il en fut retiré quelque temps e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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