Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 235 ) }ours pour llédifier. Jouissant de la plus grande considération dans cette ville, il y étoit révéré des protestans du voisinage, et sa mémoire est encore en bénédiction dans tout le pay&. Quoiqu'il he fût pas fonctionnaire public, il se vit obligé de. fuir, qt subit la peine de la dépor– tation pour son dévouement à la foi, pour son zèle à la défendre. Cependant, sa p1'ofcssion et son cloître s'offroient~ après Dieu et l'Egfüc, comme les objets les plus chers à son cœur; aussi, dès qu'il fut iuformé (lue les troupes coalisées étoient eutrées dans Haguenau, il se rendit en cette ville, y rept·it l'hahit de son ordre, espérant de reutrer bientôt dans sa communauté. Mais, satisfait de la bonne vo– lonté de son serviteur, Dieu voulut uu autre sacrifice plus généreux encore. Les troupes ayant évacué la place, les patriotes eurent bientôt découvert le bon religieux. Arrêté da us Hagt1enau même, le 28 décembre 1793 , il fut conduit à la prison de Stràsbom'g; trad nit de– vant les autorités, et condamné ii mort. Le 5o, sortant de la prison pour aller à l' écliafaud, il tenoit son bréviaii·e en main, et récitoit avec un calme parfait les prières <les agonisans. li continua ses entretiens avec le ciel, pendant e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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