Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 227 ) messes, ni par ses traitl:mens, ~rradwr quel-– que aveu au prétendu criminel, n'est plu.; maître de contenir sa rage, reuverse de sa· chaise le prisonnier, et le foulant aux pieds : «Comment, s'écrie-t-il, ce cbien n'est-il pa.$ » encore mort "? Puis il ·ordonne qu'on le traîne en prison, sans le laisser parler à pe1~.,.. sonne. La victime y resta vingt-quatre heures; et q uoiq u' elle perdît beaucoup de sang de ~es différentes blessures , on la laissa sans nou.;rri– tme et sans aucun pansement. Le soir du len– main, M. Thomas fut conduit à Colmar; et l'e.scorte s'étant arrêtée devant une auberge pour attendre un gendarme resté en arrière, il s'y rencontra un chirurgien compatissant qni pansa, mais au péril de sa vie, le confesseur de Jésus-Christ, et déclara que ses plaies étoient si profondes et d'une telle J')1aligpité, qu'il ne poµrroit y survivre, lors 1')1ême q;i/il échapperoit au tranchant dt: la guillotine. Dans ce déplorable état, l'homme de Dieu, ne lais– sant échapper aucune pbinte, et déposé au lieu de détention des malfaiteurs du départe– ment, reçut le lendemain., onze décembre, sa condanu1ation à mort. Il s'y attendoit, s'y pré– paroit depuis long-temps, et la subit avec des e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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