Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( .225 ) dos, il fit assez de chemin pour que celui-ci s'é– tant aperçu de son évasion, ne pût le joindre. Réfugié dans la cour d'un paysan,il resta comme entouré d'instrumens d'agriculture, jusrp1'à ce qu'il crût le bruit de son évasion sufiisamment appaisé. Contre toutes les espérances humai– nes, l'abbé Thomas avoit échappé à des dan– gers imminens; il semblait être dans un refuge a.ssuré; mais le désir ardent de sauver ses frères, et le peu d'estime qu'il conservait pour sa vie, lui firent reprendre avec le même zèle ses courses apostoliques. De nouveau se ren– dant à Guehviller, il étoit, le 5 décembre 1 793, sur la route, et, le 6, rentré dans la maison pa– ternelle, il se préparait à célébrer les saints mystères, lorsqu'un commissaire, son proche parent, fait entourer sa maison par vingt hon1- mes armés de piques. Le vertueux prêtre voit les portes for– cées, se trouve cerné de tous côtés, essaie en vain de s'échapper, et se remet entre les mains de la barbare cohorte, qui, au milieu de huées outrageantes, le conduit à la maîson commune; il y reçoit d'abord les plus indi– gnes traitemens. Avec d 1 affreuses vociférations: te Nous te tenons donc enfin, lui crie-t-on, I, 15 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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