Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 225 ) charité. Les sophismes du jour ne l'égarèrent pas un instant; d'une fermeté inébranlable à refuser un serment impie qui l'eût séparé de l'unité catholique, il fut en vain menacé, pour– suivi, sommé par le président du département du Haut-B.hiu. Ce magistrat ne pouvant, par toutes ses manœuvres, ni l'intimider, ni ébran– lerses principes, le fit compreudrc dans la loi <le la déportation : elle n'atteignait cependant que les fonctionnaires publics ecclésiastiques; mais l'abbé Thomas ne crut pas devoir re– courir à ~les ~xceptions, même légitimes, dès cp1'il s'agissoit de la profession de la foi. Ré– solu de s'immoler tout entier ·pour ses frères, il se tint caohé dans les environs de Gueb– villcr,· s'y livra à tous les travaux apostoliques, parcouroit pendant la nuit un village, puis un ,autre ; visitoit, consolait, administroit les malades,. joignait ponr les pauvres des secours temporels aux bienfaits de la religion, bapti– soit les en fans, hénissoit les mariages, récon– cilioit les pécheurs, et donnoit aux mouro.nsJe gage d'n11e hcnreuse éternité. Uu jour, ::ippelé pour administrer les sacre– -mens à un homme mourant, à Munviller, vil– lage. pt'ès d~ Ronfac, il .fut .aussitôt dénon.o~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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