Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 215 ) l> conditions. Jamais je ne le ferai. - Nous te >> donnom', une heure, f;,is tes rdkxious. Une •> fois l'arrêt prononcé, il sera exécuté. - >> Qua11d il vous plaira; elles sont toutes faites. » - Crois-tu cp1e nous ne rcconnoissons pas » un Ittre suprême; nous l'adorons aussi bien » que toi; et Je serment n'empêche pas de le >> servir comme on veut. Crois-nous, tu vois H (1ue nous voulons te sauver, puisque nous » t'en offrons les moyens. -Tous les moyens >~ que vous me proposez ne sont que pour me 1> tromper; mais, grâces à Dieu, vous n'y J> réu3sirez pas; je ne veux pas me perdre. - 11 Vous voyez qu'au lieu de profiter <le notre » indulgence, elle n'en devient que plus har– ii die; c'est une fille dangereuse: nous la con– >> damnons à être guillotinée >i. A ces mots, la sœur Monique, transportée de joie, se jette à genoux, les mains jointes, les yeux levés vers le ciel; elle s'écrie : <r Mon Dieu! que >> vous me faites de grâces de me mettre au n nombre de vos martyrs! moi, une si grande H pécheresse >> ! On la conduit au lieu du sup~ plice. Ln, elle distribue ses vêtemens aux pau· vrcs; elle se prosterne devant la guillotine, comme si elle eût vu la vraie croix. Aux pieds e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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