Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 212 ) >> ta perte et celle de toute ta maison. 11 faut n que tu sois un bien mauvais sujet, puisque " personne ne veut prendre ta défense "?La vie1·ge fidèle répondit : « Il faut espérer que si n je n'ai pas de défenseur sur la terre, j'en » aurai dans le ciel». Cette noble réponse fut accueillie d'éclats de rire universels dans l'au– dience. Le juge reprit : « Il te reste un moyen " de te sauver, veux-tu le saisir? Le voici : J> fais le serment d'être fidèle aux lois de la » république "'? La généreuse chrétienne ré– plique : « Je ne cotmois d'autre loi que celle >> de Dieu ; c'est le seul serment auquel je se– " rai fidèle jusqu'à la mort, avec le secours >i de ]a grâce. - Vous avez donc toutes juré » d'êti-e rebelles aux lois, et de ne point faire » le serment'? - Chacun doit reconnoîtrc ses " devoi1·s et suivre sa conscience. -Eh bien! l·> on va commencer par te guillotiner, et tou– '' tes celles qui seront assez fol1es pour suivre » ton ex~mple. - Tant mieux pour elles et ,, ponr moi. Si nous avons le bonheur de ,, mourir pour conserver notre foi, plutôt » nous aurons celui de voir Dieu. - Il faut te » décider à faire le serrnent, si tu veux sau– >J ver ta vie. - Je ne la sau\'Crai pas à ces e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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