Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 201 ) tion fatigante, qu'il s'énonçait ainsi sur tontes sortes de sujets de morale : sans avilir la divine parole, il savait la mettre à la portée des hum• hles conditions de la société. Le peuple, en– chanté de l'entendre, ne sortait point de ses dis· cours sans emporter et sans conserver la douce persuasion qui s'était insinuée dans son cœur. Dans nos funestes dissentions politiques, la présence cle cet homme de Dieu, fidèle inva– riablement aux saintes doctrines de nos pères, devint insupportable à tous les agitateurs, et spécialement aux constitutionnels de cette mé– tropole. Suivant l'esprit de l'Évangile, il se déroba, d'abord sur les lieux mêmes, à 1a fu– reur des révolutionnaires; et bientôt, forcé de s'enfuir, il dirigea sa marche sur l'Italie. Ses persécuteurs le reconnurent à Antibes., et soulevèrent contre lui la plus vile populace. En vain les autorités locales firent les plus grands efforts pour sauver sa vie, le vrai ami cle son pays fut massacré avec une extrême harharie,dans le cours de 1792. Omnis qui te colit, Domine, ·vita eju~· _, si in proba– tione juerit, coro11abit11r. Tob. Ill. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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