Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( igG ) 'bibliothèque, qu'il ne déplaçoit jamais. On lui -demanda le motif d'un pareil dérangement, et l'homme de Dieu répondit, sans doute par un pressentiment secret du sort glorieux qui l'at– teudoit. « C'est que je ne reviendrai plus ja– >J mais à Villers-Allerand". Il y avoit plus d'un an qu'en 'Confessant devant son divin maître combien il se trouvoit indigne de la palme du martyre, il osoit cependant, dans sa vive et fi– liale confiance, lui demander cette grâce. Il prioit à genoux devant un crucifix, lorsque plusieurs jacobins vinrent le sommer de se rendre à l'hôtel-de-ville. Il montait les degi::és, -et on voulut le forcer à prête1· .le serment. ll -s'y œfusa de nouveau, et ce second refus ne se montra ni moins prononcé ni rnoius noble que le premier qu'il avoit adressé aux autorités constituées. Après avoir prononcé so11 i11é– branlahle résolution, il se mit à genoux, tenant son crucifix dans les mains, et reçut aussitôt le coup de la mod. La tête du véuérable pas– teur fut attachée :m lia ut d'une pique, et pro– menée par toute la Nille ; on traîna dans les i·ues ses membres monstrueuscmc11t lacérés. Ces restes précieux aux yeux de la foi, furcn~, :ilprès que l'horrible foreur ent été assouvie, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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