Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 191 ) amnisties accordées aux scélérats pendant la révolution. Mais cet infort1mé jardinier ne vouloit pas participer à l'amnistie pour le for– fait par lui commis dans l'égarement causé dans son ivresse, qu'il ne cessa d'exécrer de– puis qu'il recouvra l'usage d~ sa raison, dans les longs et sincères exercices d'une péni– tence austère qu'il s'étoit imposée; il vouloit se livrer lui-même à la justice, et l'on fut obligé d'employer la voix et. l'autorité de la religion pour l'amener à demeurer caché pen~ <Îant les recherches des magistrats. Malheureux meurtrier de ton tSernblable et d'un pieux mi• nistre des saints autels, jusqu'à ta mort, qui seule a pu terminer tes inépuisables remords, que de vœux, que de prières et de larmes ton repentir t'a fait répandre sur le tombeau du juste immolé par tes mains ! Cependant, au milieu de l'épouvantable con– fnsion et des affreux blasphèmes qui suivirent l'horrible homicide, une femme chrétienne s'avance tout à coup; elle a le courage de s'emparer de cette tête précieuse et de la sous– traire à Ja rage de la populace. Des vociféra– tions terribles anno~coient aue le lendemain , 1 elle seroit portée au Lout d'une pique dans e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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