Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 188 ) roberoit à la rage de ses persécuteurs. Il refuse généreuEement cette odieuse ressource , dé– clare qu'il porte sur lui le très - 5aint Sacre– ment, qu'il derna1 :de qu'on fasse venÏl' M. Lal– louette, '.'.'11'é co11stitutiorrnei cl' Aleuçon, pour le remettre entre ses mains avant de sortir de la salle; on lui accorde sa demande. Le curé étant arrivé, le confesseur dépose son précieux dépôt su r la table <le la rn uu ici pali té , se pros– terne, l'adore, et puise aux pieds de l'adorable Victime les forces dont il a besoin pour con– sommer son sacrifice. Il remet les saintes hos– ties entre les mains du pasteur~ alors trop malheureusement mercenaire, homme timide, et jusque-là sans caractère; il fait quelques efforts pour appaiser ces cannibales. Les <:ris de mort redoublent; il se retire plein d'effroi. Le bon religieux reste entre les mains de ses bourreaux qui veulent l'entraîner, sous pré– texte de le conduire à la prison du château. Mais un forc ené sort du sein de la furibonde . assemblée, s'élance sur le père Valfrembert, en prése!lce des juges, le terrasse, lé saisit par une jambe et l'entraîne. La salle d'au– dience était située an premier étage. La vic– time est poussée de degré en degré; il y en e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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