Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 186 ) avoit donné le jour. Il rentra <lotie en France, et , de retonr à Alençon, exerça ses augustes fonctions avec un zèle vrai meut apostolique. Il s'attendait à périr victime de ses principes et de sa charité, et amLitionnoit la gloire de mourir pour son Dieu. Rien n'était capable de compri. n1er sa sainte ardeur; son hurnble ministère rendit aux fidèles des services aussi importans qu'ils étoieut multipliés. Il devint ainsi l'ob– jet de la haine la plus acharnée des impies et des 5'chismatiques. Leurs menaces, leurs ou– trages, leurs cris de foreur, tout lui annon– çait le sort que la Providence 1 ui réservoit. Ses confrères et beaucoup de personnes vertueu– ses, effrayés de ses dangers, le conjuroient en vain de modérer ses travaux , et lni faisaient envisager l'abîme ouvert sous ses pas et prêt à l'engloutir. Alors il répondait en sou1~iant: « Je n'aurai pas ce bonheur, je n'en suis pas " digne )J. Il s'étoit rendu à l'abbaye de Mon– sor, située à l'extrémité d'Alençon, dans le fallbourg de ce uom, pour procurer les se– cours de la religion aux religieuses qui l'ha– bitaient encore. Il y passa deux jours, y cé– lébra les saints mystères, et consacra un grand nombre d'hosties, parce qu'il avoit le projet e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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