Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 184 ) leur demande son fusil, et le décharge sur le confesseur de Jésus-Christ, qu'il atteint d'une halle à la tête' et qui tombe mort' couvert de sang. A ce signal, tout le bataillon accourt; le pillage s'exerce sur le cadavre; le prieuré est dévasté; tout le voisinage s'abandonne à la consternation. Un assassinat aussi révoltant d'un prêtre justement estimé , n'étoit pas pro– pre à concilier dans un pays allié de l'estime à la révolution françoise. Pour atténuer l'hor– reur qu'il devoit naturellement inspirer à tou– tes les ames honnêtes et religieuses, le cou– pable fut constitué prisonnier. Les chefs du ba– taillon le livrèrent à la justice, et il fut con– damné à mort par jugement du conseil auli– que; mais le prince-évêque, Mgr. de Roggen– hach, lui fit grâce, sans doute pour éviter de plus grands maux, et pour écarter de son peuple ce torrent d'agitations qui ont fini par le transformer ·en ' départenient du l\:font– Terrible, partie intégrante de la république françoise. Si fugie.ntem in soliiudinem ac montibus latro op– pr-:sserit, f era invaserit, J~rnes, aut sitis, aut frig-us ojflixerit' v el per maria prœcipiti navigatione prope– ra111em tempatas ac proeella submerserit, spectat mi- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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