Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( i85 ) attendu que ces bons solitaires n'étoient pas sujets à la loi de la dépürtation. Charmés de le posséder au moins quelques instans, ils le retinrent à dîner; et tous les convives s'aperçurent que leur hôte annonçoit sur. sa physionomie le sacrifice sans réserve qu'il avoit fait de la perte de son état, de ses revenus, de sa patrie même. Sans regrets sur tous ces points, il n'en ressentoit que pour les malheurs de la religion en France, et (fUe pour les besoins spirituels des peuples. Ce jour, 24 septembre I 792 , le repas fut aussi édi– fiant que frugal, et il se terminoit, lorsqu'on vint annoncer l'approche <lu sixième bataillon de volontaires du Haut-Rhiu, troupe <le noL:– velle levée, sans discipline, et composée en grande partie de luthériens ou d'hommes qui s'étoient dévoués à toutes les horreurs du ja– cobinisme. Destinée pour Sainte - Ursanne, elle suivoit la grande route de Belfprt à Po– rcntrui, sur laquelle étoît situé le prieuré. M. Pêcheur n'eut que le temps de s'échapper dans la forêt contiguë à la clôture du monas– tère; mais il y fut aperçu par nn capitaine de ce bataillon, qui marchoit à côté d'une voi– ture où se tfouvoicnt trois autres officiers. Il e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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