Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( I 82 ) cette proclamation, basée sur les plus infâ– mes calomnies, et sur une soif démoniaque de ?oire le sang humain, et le sang le plus pur et !e plus innocent. c~tte adresse infernale' répandue avec une profusion inouie dans chacune des communes de la France, opéra tout l'effet qu'on devoit en attendre. Le massacre des prêtres fid.èles fut en beaucoup d'endroits résolu, et s'il échappa il. la mort quelques-uns de ces vertueux ecclé– siastiques, c'est que les bons chrétiens ont cherché à sauver ces guides précieux, ou plu~ tôt, c'est que la divine Providence vouloit s'en servir selon ses vues admirables. l\fais elle avoit résolu de récomp~nser les vertus du pieux curé de Florimont. Indifférent aux dan– gers qui le menaçaient, soumis s;ins réserve aux dessei ns de Dieu sur sa personne, il avoit quitté Ja France, aux termes de la loi, et en– trait dans le pays de Porentrui où la charité l'appeloit. Il voulut dire adieu aux religieux du prieuré de Grandgour, ordre de Prérrn~n­ trés, abhaye de Bellelay. C'étaient des hom– mes vénérables, voisins de la paroisse de Flo· rimant, et il se proposait de leur, ·recom– mander pendant son exil ses en fans spirituels, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=