Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 175 ) publique ajoute que c'est <le la main d'une femme), on lui décharge sur la tête un coup terrible qui est suivi de tant d'autres et si rapidement, qu'en peu de minutes il expire au pied de la croix même. Une femme lui coupe une main avec le sabre dont elle est armée, et la porte en trophée , exposée aux. regards du public. Après quelques instans d'un effroi sensible, la sainte victime est abandon– née fumante dans son sang. L'autorité dresse un procès-verbal du décès:> ordonne qu'on en– terre le cadavre et que l'on constate l'état des effets; on y trouve sa montrç d'or toute brisée qu'on a conservée depuis dans sa famille, et quelques assignats qui suffisent à peine pour une bière prohibée par lui-même avec tantd'hu. milité. Plusieurs personnes, malgré tout leur effroi, ne peuvent résister au sentiment <le leur vénération pour le juste. Elles viennent, les unes, tremper des linges dans son sang,, les autres prendre les lambeaux de ses vêtemens coupés en mille endroits par les halles et paL· les coups de sabre. Le corps fut enseveli pen– dant la nuit <lans une maison voisine, par les soins et la charité des domestiques. Leur mai· tresse, absente alors,, était parente du co.nfes- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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