Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 175 ) et promet de dissiper le rassemblement dans l'instant même: il n'obtient rien. M. Sompey– rac, capitaine d'un escadron de cavalerie de la garde nationale, vient réitérer les mêmes of– fres, et reçoit les mêmes refus, tant cette vile populace imprimait de terr~ur aux citoyens préposés à la garde de la sûreté publique. Un homme honnête et atterré de ces scènes d'hor– reur, aperçoit sous la halle le nouveau juge de paix, et courant aussitôt vers lui: cc Un nrngis– » trat, s'écrie-t-il, doit signaler son avéne– >i ment à sa charge par des actions rnéritoires; >J il ne se présentera jarnais d'aussi impor– » tante occasion : fais usage de ton autorité, et '' ne permets pas que tes justiciables se rendent >i coupables d'un. assassinat>>. La réponse du magistrat annonce qu'il ne croit pas le danger aussi pressant; mais l'alarme devenant géné– rale, et des cris forcenés redoublant, il se pré– sente pour éloigner l'affreuse tempête. Hélas! il n'était plus temps; les scélérats sont sourds à la voix de la raison; il exhorte, il presse, il menace. Il est menacé lui-même à son tour; on le couche en joue, et il 'se voit au moment de devenir la victime de son zèle. Le saint mi– nistre du Seigneur arrivoit aux premières mai- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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