Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( J 7 I ) Je laissent bien avant dans la plaine , qui eût prévu que ce calme apparent était comme le ;présage de la plus horrible tragédie'! Bientôt Je domestique du saint ecclésiastique est arrêté. Puisque ton maître nous échappe, lui dit-on.; nous voulons savoir ce que contient ton porte– manteau. Ils ourdissent à l'instant une atroce calomnie contre son maître; ils le proclament l'ennemi de son payf'. La fureur s'empare des esprits; on part J O·~ .trrive à sa demeure, où la victime est entourée d'un e famille qui bé– nissait son retour. A l'aspect de ces h01i.1111es dont le regard farouche fait frémir d'horreur, Je juste est impassible. Ils lui crient avec rage: cc Vous nous suivrez ~ Clairac.~ Messieurs, "répond-il, je viens de faire un voyage; je >i prends un verre de vin dont j'avois besoin; » je vais finir~ puis je suis à vous: si vous vou– » lez, en attendant, partager mon déjeûner, >> je vous l'offre avec bien du plaisir >J. Plu– sieurs déposent que ces hommes et ces fem– mes, armés de fusils, de sabres, de bâtons, d'instrumcns aratoires, refusèrent le rafraî– chissement qui auroit pu distraire ou dimi– nuer leur fureur : le généreux confessc:>ur a h:nouyelé dans son cœur lé sacrifice de sa vie. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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