Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 170 ) Lartigue. On la promène assise snr un !me, pendant quatre heures, dans les rues, les car– refours et les banlieues de Clairac. A près cet outrageux et ridicule exercice, on lui donne la somme de six francs. Huit jours s'étoient à peine écoulés depuis cette odieuse scène, que l'abbé de Lartigue se trouvant au passage de Clairac, suivi de son do– mestique, et venant du Paravin, couvent de reli– gieuses situé sur la rive gauche de la Garonne, la populace s'assemble en foule; on crie qu'il faut le monter snr un âne, on le meuacc avec fureur; cependant les uns craignent pour la sûreté de sa personne, tandis que les antres appréhendent que la victime ne leur échappe. Dans cet affreux désordre oii le serviteur du Très-Haut conserve h paix de l'innocence, un honnête oflicicr mun!cipal, l\L Balguérie, est informé du danger; il accourt, pénètre jus– qu'à lui , le prend sous le bras , au milieu d'ex– hortations et de menaces à tous ces forcenés; il l'entraîne et le conduit à sa propre maison ,ponr· suivi jusqu'à une certaine distance ; et cepeudant il arrive à son domicile, sans accid ent. A près que l'homme de Dieu fut sorti de son asile hos– pitalier, accompagn é des autorité'> locales qui e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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