Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( i68 ) répande d'abondantes aumônes parmi les pau– 'Vres et surtout parmi les malades, prescrit que, pendant six ans après son décès, six quintaux de pain leur soient distribués. Il demaude en– suite · d';~tre enterré sans bière, et s'énonce ainsi : << Je conjure mon héritier de ne pas » écouter ce que les sentimens naturels pour- 11 roient lui suggérer de contraire ''. Dans ces temps <le crise, sa foi, son courage lesoutenoient pour les autn·s et pour lui-même. Il exprima son désir du martyre dans une lettre de juil– let i 792 an saint abbé Oster, dernier adminis– trateur de l'abbaye de Cl~irac pour le chapitre Saint-Jean de Latran de Rome, et ancien vi– caire apostolique en Suède . Ce vénérable vieil– lard s'en trouva consolé et. fortifié d'une ma– nière extraordinaire, lorsqu'il fut comme au moment de périr lui-même dans la ville d'A– gen ; et il exprimoit avec force ses sentimens à cet égard, en mars 1795. Quoiqu'il ne fût pas fonctionnaire public, la commune de Grateloup lui demanda de prêter le fameux serment, et revint violemment à la charg~ le 1 5 j ui Ilet 1791. En répondant avec autant de politesse que de justesse et de fermeté,. il ajouta ces mots : 11 Si l'on ne veut e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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