Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( i67 ) l'ohtinreht. E-tit-il pu délaisser le troupéali que son cœur avoit àÙopté? Eût-il pu l'abandonner dans ses plus ptessans besoins ? 11 lui fa1lut se partager entre ces ames qui toutes lui étoient si chères. Pour les amis du juste qui savoient si bien l'apprécier, il étoit aisé de prévoir qu'il deviendroit une des victimes de la révolution. Tous le prioient de modérer son zèle, et de courber jusqu'à un certain point sous le poids des circonstances ; ces avis lui parurent ceux cle la prudence humaine. Une telle condcscen ... dance n'avait rien de commun avec ses prin– cipes, moins encore .avec son innocente et cou– rageuse indépendance. Il pensoit au contraire que c'étoit le moment de se prononcer avec vi– gueur, surtout dans un lieu où les protestans se montroient en aussi grand nombre que les catholiques. L'orage approchait chaque jour, et l'abbé de Lartigue, persuadé qu'il en seroit atteint, comme il le mandoit à ses amis, fit son testa– tament, le 1•r. juillet i 791. Il y parle en humble et fervent disciple de Jésus-Christ, fait de vives recommandations afin que des messes soient célébrées pour son salut et celui de ses enfans ~pirituels, ordonne que sur son patrimoine on e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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